Qu’est-ce que la transhumance en apiculture ? “Rester, c’est exister : mais voyager, c’est vivre.” Gustave Nadaud

8 août 2019

 « Quant aux bestiaux, leur entrée et leur sortie constituaient moins un commerce qu’une transhumance ; ils passaient l’été en France sur le versant nord des Pyrénées et l’hiver en Espagne sur le versant sud »,

F. Baudry, Introduction aux Mémoires de N. J. Foucault

Très souvent, la transhumance évoque cette migration périodique des troupeaux de bétails sous la conduite de leur paysan vers des prairies plus fraîches et d’herbes grasses. Mais ce voyage n’est plus réservé qu’aux ruminants, l’apiculteur aussi peut choisir de déplacer ses butineuses vers des régions plus fleuries.

Plusieurs raisons peuvent pousser un professionnel à transhumer son rucher ; notamment obtenir une récolte en miel plus précoce et/ou produire un type de miel particulier selon son terroir et ses saveurs.  Apiculteurs et arboriculteurs travaillent souvent ensemble pour profiter des gains de la pollinisation sur leur production.

Quand déplacer ses ruches ?

Les abeilles doivent être confinées à l’intérieur de leur ruche avant de les déplacer. Excepté par temps de pluie ou froid durant lesquels les abeilles ne sortent pas, la transhumance s’effectue majoritairement le soir, la nuit ou au lever du jour.

Conseil : Vous êtes amateur ou amatrice ? Veillez à pouvoir les déplacer au-delà de 5 à 6 kilomètres minimum afin que les butineuses ne se perdent pas, parties à la recherche du point de départ.  Les grandes distances sont plus souvent l’affaire des professionnels habitués à voyager de nuit.

Quelles sont les différentes techniques de transhumance ?

Il existe plusieurs pratiques pour la transhumance :

Ruches ouvertes :

Laisser ses ruches ouvertes peut faciliter le travail et éviter l’étouffement des colonies, surtout par temps très chaud et sur de longs trajets. Cette technique s’adresse surtout aux apiculteurs plus expérimentés qui auront beaucoup de ruches à transporter et du doigté afin d’offrir aux abeilles les meilleures conditions de voyage. Une fois les ruches placées dans une camionnette plateau ou un camion avec cabine isolée, les vibrations durant le voyage apaisent les colonies. Afin d’éviter que les abeilles s’épuisent à ventiler les ruches lors de phases stationnaires du véhicule, il est conseillé d’effectuer des trajets sans temps d’arrêt.

Ruches fermées :

Pour tous ceux qui utilisent leur voiture pour le transport de ruches et qui n’excèdent pas une heure de trajet, voyager avec des ruches fermées est de loin la solution la plus simple.  Les entrées doivent être en position fermée, les planchers, aérés pour laisser passer l’air et les différents éléments de votre ruche, bien attachés.

Transhumance avec « muselière » :

Une muselière est un système grillagé qui offre aux abeilles un petit espace aéré pour sortir. Il existe autant de modèles faits maison que d’apiculteurs.

Ce qu’il faut retenir pour votre transhumance :

  • Évitez de transhumer au moment des miellées pour éviter d’affecter le nectar liquide.

Il est préférable de récolter avant de toucher vos ruches et de placer une hausse vide pour donner l’espace nécessaire à votre essaim.

  • Enfumez vos ruches avant de les déplacer avec une fumée qui doit être froide et abondante.

  • Préférez la transhumance ruches fermées.
  • Équipez vous d’entrées réversibles selon le type de ruche que vous possédez :
    Cette méthode est plus pratique et rapide que la muselière pour fermer vos ruches.

  • Veillez à pouvoir les déplacer au-delà de 5 à 6 kilomètres minimum.
  • Protégez-vous les mains.

  • Facilitez le transport de vos ruches.

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